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"30 ans de coiffure à domicile, avec cœur et savoir-faire."

                    Mon parcours

           de coiffeur à domicile

              Une aventure de 30 ans

À 32 ans, je me suis lancé un pari un peu fou : devenir coiffeur. À l’époque, j’avais déjà 16 ans de travail derrière moi, dans deux secteurs complètement différents. Mais, sans vraiment le savoir, je me dirigeais vers un métier qui allait profondément me correspondre : un métier artistique, établi sur l’éphémère, mais qui forge une vraie identité au fil du temps. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, je peux dire que ce choix a fait de moi un homme à part, riche de rencontres et d’expériences, parfois improbables, parfois nées dans les cercles artistiques internationaux les plus étonnants.

Depuis mes 16 ans, mon chemin m’a conduit à croiser des personnes venues de tous les horizons, y compris du milieu de la haute société. J’ai grandement observé, écouté, appris. Et, j'ai compris que chaque personne, chaque lieu, chaque histoire avait quelque chose à m’enseigner.

Je viens d’une région française chargée de culture et de patrimoine, très liée à la Belgique et à la Lorraine. Une terre sur laquelle les idées circulent, où les routes se croisent – un terreau fertile qui m’a aidé à construire ma vision du métier et ma sensibilité.

En 1993, je franchis le pas et intègre une école de haute coiffure. Elle est tenue par un coiffeur reconnu, entouré de deux associés exceptionnels : tous deux champions du monde dans leur spécialité. L’un est un vieil ami, l’autre est ambassadeur chez L’Oréal. Une formation intense, exigeante, loin des standards classiques des écoles publiques. Mais, l’objectif restait le même : devenir coiffeur, avec un solide bagage.

On y apprenait bien plus que la coupe ou la technique : chimie, physique, électricité, colorimétrie, géométrie, dessin, sens artistique, un peu de médecine, de psychologie… La coiffure est un métier complet, bien plus complexe qu’il n’y paraît.

En 1995, diplôme en poche, je décide de me lancer… à domicile. Un choix audacieux à l’époque, qui changeait complètement la manière de faire ce métier. Je me souviens encore de ce week-end auquel un ami me présente à Paris une femme étonnante, Liliane, à la tête de la première grande entreprise mondiale de produits capillaires. Elle m’offre une carte de réduction signée de sa main, numérotée, valable sur toute sa gamme, en plus des réductions des grossistes de l’époque. Un vrai coup de pouce !

La Chambre des métiers m’a permis de faire mes débuts avec trois mois d’essai comme artisan coiffeur à domicile. Depuis, cela crée trente ans que je travaille ainsi, avec constance et passion. Ce métier reste encore, aujourd’hui, mal reconnu pour sa réelle valeur humaine – comme me l’avait dit un jour une responsable du secteur. Il est pourtant riche, utile et profondément humain.

Dominique P.